Interview découverte d'Appaloosa

Voici la réelle écologie, pas celle, vert pâle, qu’on voit et qu’on entend partout, mais plutôt celle qui permet d’interroger nos vies et de réfléchir sur nos actions.
Bien sûr qu’Appaloosa utilise à merveille la récupération et le collage de magazines voués à finir leur vie au mieux dans un incinérateur à diffuser des dioxines, au pire à pourrir dans un fossé ou dans l’océan. Rien que cela, c’est déjà bien. Mais sa démarche va beaucoup plus loin, et il nous y emmène en même temps. Il souhaite avec son art dénoncer l’individualisme promu par ces magazine en déchirant littéralement ces images parfaites sur papier glacé pour créer ses œuvres décalées, graphiques et colorées.

Découvrez l’interview de l’artiste Appaloosa sur PapaPaper :

Raconte-nous ton parcours artistique ?

J'ai gardé pendant longtemps dans un petit coin de ma tête l'envie de développer mes recherches artistiques entamées lors de mes études aux Beaux-Arts. Au bout de quelques années, et de pas mal de tatônnements, j'ai réussi à mettre en forme sur la toile ma conscience du monde dans lequel nos vivons. Et puis un jour, une opportunité d'exposition solo dans une galerie, et au fur et à mesure de nouvelles expositions et concours remportés. J'ai ensuite quitté mon travail de graphiste il y a déjà quelques années pour me consacrer pleinement à mes projets artistiques. J'ai participé depuis à des festivals de street-art et collabore avec des galeries sur Paris et dans le Sud de la France.

Décris ta première œuvre dont tu es fier(e) ?

Je dirais « L'âme libre » . C'est un triptyque. Il représente un cerf en premier plan, dans une forêt. On y retrouve la figure féminine, dissimulée dans les arbres et répondant au côté sauvage du cerf. Il y a une certaine dualité, entre la douceur et le côté sauvage. Le cerf nous invite à pénétrer dans cette forêt, mais a-t-on vraiment envie de se laisser emmener ? C'est un tableau en 3 parties qui m'a demandé beaucoup de temps de réalisation et de recherches pour la composition. Cette pièce représente assez bien l'esprit que je donne à mon travail : on y retrouve la nature, l'humain et leur beauté, une beauté en sursis.

Plutôt crayon, pinceau ou stylet ? Sur papier, sur toile ou sur écran ?

Crayon et papier. J'ai toujours un crayon sur moi. J'aime le contact avec le papier, le gratter, le déchirer. Après, bien sûr, mon support de prédilection est la toile. Mais ce n'est pas si loin du papier, son grain est aussi très intéressant. J'aime en tout cas beaucoup le contact avec la matière.
La musique que tu écoutes en travaillant ?
Le plus souvent des morceaux planant comme Archive et Radiohead, cela me permet de me mettre dans ma bulle et travailler sereinement.

Couleurs pâles ou saturées ?

Plutôt saturées. J'aime la vivacité, la vie dans la couleur, les contrastes très tranchés. Après cela ne m'empêche pas d'être en extase devant un Turner... En même temps quand on observe bien ses tableaux, ils ne sont pas si pastel que ça ! :-)

Thé ou café ?

Café mais avec parcimonie !

Cerveau droit (créativité) ou cerveau gauche (raison / réflexion) ?

Cerveau droit, il travaille en continu, même la nuit ! Parfois je me lève pour prendre des notes ou faire un croquis.

PapaPaper fait des miracles, avec quel artiste voudrais-tu dîner ?

Ernest Pignon Ernest, un des papas du street art français que j'ai découvert dès le lycée il y a plus d'une quinzaine d'année. Un vrai modèle pour moi tant par sa technique digne des grands peintres classiques que par sa démarche.

Louvre ou Moma ?

Louvre. J'adore les œuvres classiques et j'ai toujours été passionné par les cultures antiques.

Dans tes rêves les plus fous, où aimerais-tu voir exposer tes œuvres ?

Disons au Louvre ! Mais là il faudra attendre quelques centaines d'années peut-être !

Quelle est la qualité que tu préfères ?

L'écoute. C'est aussi fondamental que l'action.

Quel est le défaut pour lequel tu as le plus d’indulgence ?

L'entêtement. On l'est tous un peu je pense. J'avoue qu'être un minimum entêté permet parfois d'aller au bout des choses, mais il faut savoir se remettre en question .

Ta phrase ou dicton préféré ?

J'aime beaucoup cette phrase de Camus : « en art comme dans la nature, rien ne se perd. »

Visitez la galerie d’Appaloosa

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